dimanche 31 juillet 2016

mardi 12 juillet 2016

Le nouveau Henri Terres est paru!

Cher Lecteur, le livre que tu tiens en mains est une fiction autonome, même si elle s'inscrit dans ce qui deviendra peut-être un cycle, ce que je souhaite très sincèrement. On peut néanmoins la considérer comme une suite naturelle aux "Insurgés de l'Indus". Ce précédent ouvrage, qui tenait un peu du pamphlet, était un livre à clefs situé à "Barjelac", une ville délibérément imaginaire du Sud-Ouest:ce qui m'a évité, dans celle qui lui avait servi de modèle, un choc frontal avec les vrais protagonistes ivres d'eux-mêmes qui l'habitent toujours. Et,après le choc, des suites judiciaires probables. Comme le dit si bien Beaumarchais, sans la liberté de blâmer, il n'y a pas d'éloges flatteurs... Surtout quand on les fait soi-même sans retenue ! Mes digressions romanesques en avaient heureusement arrondi les angles, assez vifs et parfois coupants. Elles racontaient comment un groupuscule de citoyens réunis par le même amour de la liberté, tentait de contrecarrer les exactions d'un maire de province que son accès au pouvoir, puis l'usage très abusif qu'il en faisait, avaient rendu fou. Parmi ces révoltés, émergeait une figure de proue, à la fois très convenue et excentrique, à laquelle certains lecteurs attentifs se sont attachés : Louisa Durand, surnommée Louisa PATAFIX pour sa propension à afficher un peu partout des feuilles de route très réactives,des tracts protestataires et des libelles improvisés, collés à la hâte avec une pâte adhésive réputée. C'est pour ces supporters que j'accepte bien volontiers d'étoffer son personnage : celui d'une vieille fille ingénue et fragile, clerc de notaire, froissée par l'injustice et les bien-pensants de tous poils, mais avec un fichu caractère. C'est une sorte d'Alice au Pays des Misères, qui regretterait de n'avoir pas visité l'autre. En organisant son exil volontaire dans la cité même qui m'avait inspiré Barjelac, je lâche sa bride. Je lui permets de traverser le miroir et quelques départements pour qu'elle prenne davantage corps. Non par le biais d'une errance artificielle, obtenue en grignotant un champignon magique, comme dans l'oeuvre de Lewis Carroll, mais par celui d'une relocalisation dans le réel. Qui comme chacun sait, est la plus réussie des fictions. Pour rétablir un lien entre ces deux épisodes, voici le résumé très succinct des Insurgés de l'Indus : Une petite camarilla de citoyens excédés par les abus de pouvoir de leur maire, Loïc Lanjard, s'oppose à ce dernier, exacerbant son despotisme municipal au point de le pousser au meurtre. Après une intrigue qui tourne à son désavantage et à toujours plus d'autoritarisme de sa part, Loïc Lanjard meurt accidentellement au moment où il allait commettre un nouvel assassinat. Henri TERRES